Théo le Chat - Theo the Cat

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Mot clef - pervenche

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mercredi, 14 juillet 2010

Portrait

Vinca minor, les petites pervenches bleues…

Blog de Théo ? Mais ça fait des lustres, mine de rien, qu'il n'y avait plus de photo du greffier en chef, dites-donc ! Voici, quelques captures datant de fin avril quand les pervenches en pleine floraison venaient me faire signe, intenses étoiles violettes, tombées d'un ciel nocturne. Traces enracinées des promenades forestières avec mon père. Lucioles de jour, lampions éphémères pour adoucir ma tristesse si sombre dans un printemps qui aurait dû être autre.

Une pervenche qui se glisse devant l'objectif et donne un air hawaïen à la photo, soudain. Sourire.

vendredi, 25 juin 2010

Fleurs

D'un printemps à un été...

Les pervenches rapportées d'une de nos balades en forêt il y a plus de dix ans déjà dessinent un tapis somptueux sous le noisetier à l'ombre duquel Théo sommeille en été. Mon père ne les a pas vu vu fleurir ce printemps. Le muguet cette année n'avait aucun goût de bonheur. Lui aussi, il vient d'un sous-bois où nous nous promenions. Un pied parcimonieusement prélevée et maintenant des dizaines de clochettes qui s'ouvrent en mai. Le sureau a bien grandi depuis la petite pousse rapportée et envahit consciencieusement le jardin pour le bonheur des merles, des mésanges et des moineaux (à l'origine j'avais l'idée de faire de la gelée ! j'ai les recettes !).

Le sorbier des oiseleurs, là c'était aussi et surtout parce que j'adore son nom, j'en voulais absolument un dans le jardin. Il a tenté de se frayer une place entre les branches du pommier très âgé et a bien réussi à glisser sa tête vers le ciel ces dernières années.

Ironie du destin, j'attendais avec impatience les jours meilleurs après l'hiver si long : tant de temps que nous n'avions plus tous les deux arpentés ensemble les sentiers et les clairières qu'il connaissait si bien, nous allions recommencer ce printemps, promis ! Et puis, soudain ce coup du sort qui m'a laissé un long moment sans voix car l'impensable est impossible et pourtant il fut là, ce jour, cette heure, à l'approche du printemps.

Le rosier ancien, celui-ci provient du jardin de mon grand-père maternel, du premier jardin que j'ai connu, jardin d'une enfance heureuse. Une petite pousse a voyagé de déménagement en déménagement et coriace, résistant aux hivers rigoureux me laisse deux rosiers grimpants très épineux aux fleurs parfumées d'une fragrance un peu citronnée. Il est ici comme un lien entre le passé et le présent, dérisoire et évanescent souvenir mais si précieux.

Sur la rose éclose, la pluie a laissé des larmes.

Cher papa, tu me manques tellement...