Un nouveau record du monde de prix pour un appareil photographique a été atteint avec 2.160.000 euros pour un appareil de la marque allemande Leica, datant de 1923, samedi au cours d’une vente aux enchères organisée par la Galerie Westlicht à Vienne (…) voir l'article de Libération Oui mais bon, ne rêvez pas, vous n'en trouverez pas dans votre grenier ou sur une brocante. Il s'agit d'un des 25 prototypes fabriqués avant le passage à la production en série en 1925. Il n'y en a plus que 12 (dûment répertoriés) et ce n'est ni vous ni moi qui avez l'un d'entre eux, enfin moi c'est sûr, vous après tout, je ne sais pas ! (smile)
Je n'ai pas celui de 1923 mais… j'en ai un sacrément joli ! Le leica II modèle D laqué noir avec objectif Elmar, de la toute première série de 1932… et qui fonctionne, qui plus est ! Je m'en contenterai… !
Tiens d'ailleurs, ça me donne l'envie de refaire quelques bobines avec celui-ci et… celui-là. Un peu d'analogique "vintage", ça changera du tout numérique ! J'ai retrouvé aussi quelques pellicules Kodak périmées pour des effets "imprévus" qui donnent un peu de suspense et de piment ! Bon faut juste trouver un peu de temps pour cette plongée nostalgique. Le numérique a cet avantage : la rapidité ! mais un peu de lenteur dans notre monde à cent à l'heure, ça a le charme de la rareté… comme le Leica de 1923 !
Introduced in 1932, the Leica II was an important even for Leica, and 35mm Photography. With its new built in rangefinder, standardized interchangeable lenses, and lens choices ranging from 35 to 135, it was 35's first System camera. (to know more about Leica II…wikipedia or see here)
Prototypes du Leica (dont les UR Leica) - 1913-1920
Leica 0 - 1923-1924
Leica I (modèle A) - 1925-1926
Compur Leica (modèle B) - 1926-1941
Leica I (modèle C) - 1930-1933
Leica II (modèle D, Couplex) - 1932-1948
Leica Standard (modèle E) - 1932-1950
De crépuscule en crépuscule, une exposition, un livre, du photographe naturaliste Vincent Munier. Le livre permet de découvrir une sélection de quarante photographies dans un voyage jusqu'aux confins du monde entre ombres subtiles et lumières ténues. Nous, on est fans de la première heure alors on ne va pas vous dire qu'on n'aime pas. On n'est plus vraiment à convaincre, non. On est vraiment ravis de la sortie de ce nouvel opus imprimé. D'autant que Vincent a créé sa propre maison d'édition pour plus de liberté et de soin apporté aux ouvrages alors on vous recommande les yeux fermés… enfin plutôt les yeux grand ouverts sur la beauté et la qualité de cette réalisation dans la lignée du somptueux "Clair de Brume" (éditions Hesse) qu'il avait consacré à ses Vosges natales.
Des pages aux ambiances exceptionnelles
La presque nuit d'ici ou de là-bas, ailleurs loin et si près, nous frôle d'une aile de harfang des neiges tapi dans la poudreuse, nous épie tel un loup d’Abyssinie en départ de chasse, nous regarde de ses yeux de cerf surgi d'un bosquet. Forêts vosgiennes, toundra norvégienne, neiges nordiques ou steppes africaines, de crépuscule en crépuscule, c'est le même regard qui apprivoise la lumière rare, celui d'un homme qui a reçu le talent de voir et de faire voir. De crépuscule en crépuscule, c'est la même lumière qui relie tous ces endroits aux quatre coins de la planète. En nous montrant ces animaux et la nature qui les abrite, c'est aussi de nous qu'il nous parle, nous humains et notre place dans ce monde et de notre empreinte sur cette planète. Plus que jamais, les influence asiatiques qu'ils revendiquent se font sentir dans cette sélection d'images qui nous emmènent parfois du côté de l'épure d'ombres chinoises, lignes comme tracées par l'encre d'un pinceau. Vincent est un photographe qui peint et dessine des photos avec son appareil, artiste et poète. Initialement publié comme catalogue de l'exposition éponyme, ce livre comme l'exposition associe des textes de l'écrivain Pierre Pelot aux photos de Vincent. L’écrivain vosgien dont la couverture du dernier roman "Maria" a été illustré par un cliché de Vincent, sait poser des mots qui viennent vibrer en parfaite complicité avec les images du monde sauvage capturées par le photographe. Il nous fait toucher de l'âme la beauté fragile des fugaces apparitions aux heures incertaines, dans les lisières entre jour et nuit.
Titre : De crépuscule en crépuscule Auteurs : Vincent Munier, Pierre Pelot Format : 24 cm x 22 cm / 64 pages / Arctic volume 170g / Couverture souple à rabat Editions : Kobalann (ISBN : 9782953738919) - juillet 2011 - Prix : 22 euros (et à ce prix pas de raison de s'en priver ! Vous pouvez déjà programmer vos cadeaux de Noël !) Il est disponible en version signée par l'auteur dans l'eshop du site de Vincent
Exposition dans un musée aquarium
Pour ceux qui habitent en Lorraine ou qui y feront un passage, il est possible d'admirer ces photos dans l'exposition qui se tient jusqu'au 30 avril 2012 au Museum Aquarium de Nancy où elles sont mises en scène dans une atmosphère onirique en résonance avec les collections du musée. Les tirages sur papier texturé renforcent la poésie qui émane de ce parcours.
Quelques dates à retenir :
• Vincent ne pourra être présent au Salon littéraire Le Livre sur la Place à Nancy (16-18 septembre) pour y présenter son dernier ouvrage mais vous pourrez rencontrer Pierre Pelot. • Soirée rencontre le 10 novembre à 18h30 au Museum Aquarium, avec Vincent Munier et Laurent Joffrion - diffusion du documentaire réalisée par Laurent Joffrion : Nordic Variations, dans les pas de Vincent Munier. Laurent Joffrion a suivi Vincent Munier lors d’une expédition en Norvège, à la recherche du bœuf musqué sur les hauts plateaux de Dovrefjell. • Conférence le 8 décembre à 18h30 au Muséum Aquarium : Le Grand Tétras, emblème de la forêt vosgienne par Françoise Preiss et Michel Munier (le père de Vincent)
"J’aime les images crépusculaires. C’est souvent à cet instant, entre chiens et loups, que la magie opère : silhouettes fantomatiques, angoisses, mélange de réel et d’imaginaire… Ce sont des moments intenses pour moi. Beaucoup de mammifères agissent la nuit. Quand on passe pas mal de temps sur le terrain, la nuit, on sait que les moments de basse lumière sont propices aux images. Tout est suggéré. On distingue, on imagine la bête ! […]. Des moments d’intense émotion. Je ne photographie pas ce que je vois, mais ce que je ressens."Extrait d'une interview donnée par Vincent Munier au magazine Le Monde de la Photo /Entretien avec un artiste sauvage - je suis Marco Polo. (09/10)
Pour ceux qui n'auraient pas l'occasion de passer par Nancy et son Museum-Aquarium, voici un reportage réalisé par France 3 qui donne un intéressant aperçu de l'exposition :
Pour mémoire ou pour ceux qui ne connaîtraient pas encore ce photographe de 35 ans à la réputation internationale et passé professionnel depuis le début des années 2000 : Vincent Munier a obtenu trois années de suite le "Erik Osking Award" du prestigieux concours du Wildlife Photographer of theYear, du jamais vu avant lui. Il collabore à la plupart de grands titres français et étrangers de la presse magazine nature, Geo, Terre sauvage, National Geographic… Il est membre de l’International League of Conservation Photographers. Il a participé en 2009 et 2010 aux deux expositions "Etat sauvage" à Montréal qui présentaient "les 140 plus belles photos animalières au monde". En 2008, le magazine photo Image et Nature lui a consacré un magnifique hors-série. Et si vous voulez savoir ce que signifie Kobalann, le nom de la maison d'édition créée par Vincent ? c'est le nom donné à l'ours brun par les peuples sibériens !